Vous détenez un contrat d’assurance-vie et vous avez choisi de placer votre épargne sur le fonds en euros. Votre capital est garanti à tout moment, mais le rendement moyen est faible : autour de 1,1 % en 2021. L’inflation étant supérieure au taux de rendement du fonds en euros, votre pouvoir d’achat n’est plus préservé. Continuer de placer votre épargne sur le fonds euros, c’est la garantie de ne plus gagner d’argent. Notez que l’assurance-vie n’est pas que le fonds en euros. Le contrat d’assurance-vie reste un placement fiscalement avantageux, en cas de rachat ou de transmission par décès. Mais votre épargne doit être diversifiée pour vous apporter un rendement plus élevé. Pour remplacer les fonds en euros, il n’existe pas d’alternative unique, mais plusieurs solutions selon vos objectifs. C’est ce que nous allons voir ensemble.
Votre profil investisseur
Avant de vous proposer une alternative au fond en euros, votre conseiller doit déterminer votre profil investisseur. Il vous interroge alors sur votre âge, votre situation de famille, votre patrimoine global et sa composition, vos objectifs, votre tolérance aux risques et votre horizon de placement. Une fois votre profil investisseur déterminé : prudent, équilibré ou dynamique ; votre conseiller vous guide pour choisir les supports d’investissement.
Le profil de risque et de rendement de chaque fond
Chaque support d’investissement financier a une note de 1 à 7 qui vous donne une indication sur son risque et sur son rendement. Un fond noté 2 présente des risques faibles mais aussi un rendement potentiellement faible. Il sera proposé à un investisseur ayant un profil « prudent ». Alors qu’un fond noté 6 vous fera prendre des risques importants avec l’espoir d’un rendement élevé. Ce fond peut vous être proposé si vous avez un profil investisseur « dynamique ».
Comment « booster » le rendement de votre assurance-vie ?
Selon votre profil investisseur, vous pourriez investir sur un ou plusieurs supports en remplacement du fond en euros.
- L’ETF ou « tracker » : c’est un fonds d’investissement qui réplique un indice boursier, comme le CAC40 ou le NASDAK. Si l’indice augmente, le tracker augmente ; s’il diminue, le tracker diminue aussi. Simple, liquide et peu coûteux en frais de gestion, l’ETF n’offre pas de garantie en capital ;
- Les fonds flexibles et diversifiés dont l’allocation évolue en fonction des opportunités sur les marchés financiers. Ces fonds sont suivis par une équipe de gestion qui décide d’investir ou de désinvestir les sommes placées ;
- Les parts de SCPI : ces sociétés gèrent des biens immobiliers locatifs et offrent une rentabilité de 4 % par an en moyenne. Investir sur des parts de SCPI par le biais d’un contrat d’assurance-vie permet de bénéficier d’une fiscalité réduite sur les revenus par rapport aux revenus fonciers que vous auriez perçus en détention en direct ; et sur la transmission, l’assurance-vie est un actif hors succession. Attention, les parts de SCPI contenues dans un contrat d’assurance-vie sont imposables à l’IFI ;
- Les fonds en euros immobiliers investissent une part importante de leurs actifs sur de l’immobilier. Leur rendement est supérieur à celui des fonds en euros traditionnels (+1%) et le capital est garanti. Ils ne sont pas pris en compte pour l’IFI ;
- Les fonds structurés qui reposent sur une formule mathématique prédéfinie qui combine plusieurs actifs financiers. Ils offrent un potentiel de gain élevé dans certains scénarios de marché. En contrepartie, le risque de perte en capital est important et l’horizon d’investissement est de 8 à 10 ans minimum ;
- Les fonds euro-croissance créés en 2014 pour remplacer les fonds en euros classiques. Ils proposent une garantie en capital à terme (au moins 8 ans). La disponibilité de votre épargne n’étant plus permanente, les équipes de gestion peuvent investir une part de votre épargne sur des actifs plus risqués pour espérer obtenir un rendement supérieur.
Nouvelle enveloppe pour vos économies : le plan d’épargne retraite (PER)
Le contrat d’assurance-vie reste un placement pertinent. Mais il peut être judicieux de le comparer avec d’autres, comme le plan d’épargne retraite par exemple. Les sommes d’épargne investies sur le PER sont bloquées jusqu’à votre retraite, sauf cas de sorties anticipées : décès du conjoint, invalidité, expiration des droits à chômage… Le PER vous permet de vous constituer pour votre retraite un capital ou une rente, proche de celui que vous auriez pu obtenir avec un contrat d’assurance-vie. Les versements sur le PER sont déductibles du revenu global l’année du versement mais la fiscalité à la sortie est plus importante que celle du contrat d’assurance-vie. Les supports d’investissement sont les mêmes. Notez que si vous transférez votre épargne de votre contrat d’assurance-vie vers un PER, vous pouvez bénéficier d’un avantage fiscal à certaines conditions.
Pour remplacer les fonds en euros, il n’existe pas d’alternative unique, mais plusieurs solutions ; encore faut-il que vous acceptiez de prendre un risque. La diversification est maintenant indispensable pour obtenir un rendement.
Pour trouver votre alternative au fonds en euros, n’hésitez pas à prendre contact avec votre conseiller habituel.