PER : Mode d’emploi
Il existe différentes façons de verser des fonds sur votre PER.
Il peut être alimenté par des versements volontaires en numéraire. Il n’est pas possible d’apporter directement des titres (en nature) sur le plan. Ce sont des versements sont libres : il n’y a pas d’obligation de versement annuel (contrairement au contrat Madelin).
Il est également possible d’alimenter le PER individuel, par transfert uniquement, des sommes issues de l’épargne salariale (intéressement, participation, droits acquis sur un CET) et des versements obligatoires d’un PERE-collectif ou un PERE-obligatoire.
Cas de déblocage
Au plus tôt, vous pourrez sortir à la date de liquidation de la pension dans un régime obligatoire d’assurance vieillesse (par exemple départ anticipé pour carrière longue) ou à l’âge légal de départ en retraite. Vous aurez le choix entre :
- Une rente viagère
- Un capital (versé en une fois ou de manière fractionnée)
- En combinant capital et rente
Par exception, dans certains cas, il est possible de récupérer tout ou partie de l’épargne, de manière anticipée avant le départ à la retraite :
- Décès (conjoint ou partenaire de PACS du titulaire)
- Invalidité (du titulaire, de ses enfants, de son conjoint ou de son partenaire de PACS)
- Surendettement
- Expiration des droits aux chômages
- Cession d’activité suite à une liquidation judiciaire
- Achat d’une résidence principale
Même si le PER s’apparente beaucoup à un contrat d’assurance-vie, certaines facultés ne sont pas possibles. Ainsi, durant la phase d’épargne, le plan ne sera pas rachetable et vous ne pourrez pas demander d’avance ou donner le plan en garantie.
Les bonnes raisons d’investir dans un PER
- Fiscalité attractive : Vos versements sont déductibles de votre revenu global. Votre économie d’impôt sera d’autant plus importante que votre tranche marginale d’imposition (TMI) sera élevée
- Absence de plafond de dépôt : Contrairement à d’autres produits, il n’existe aucun plafond minimal ou maximal de versement annuel sur votre PER
- Souplesse à la sortie : Il vous offre plusieurs choix lors de la sortie (capital en une ou plusieurs fois, rente viagère ou encore combinaison entre capital et rente)
- Gestion adaptée : Vous pouvez profiter d’une gestion pilotée qui s’adaptera à votre horizon d’épargne et votre appétence au risque
Le PER en pratique
Claire et Olivier, mariés, prendront leur retraite dans 15 ans. Le couple est taxé à l’impôt sur le revenu à un taux de 41 %. Ils veulent compléter leurs futures retraites.
Ils souscrivent chacun un PER et versent 500 € par mois (250 € chacun). Leurs versements épargne retraite leur permettent de déduire 6 000 € (500 € x 12) chaque année de leur revenu imposable dans la tranche à 41 %, soit une économie d’impôt annuelle de 2 460 €. Ainsi leur effort d’épargne réel est de 295 € par mois (6 000 € – 2 460 € = 3 540 /12).
Dans 15 ans, au moment de leur retraite, le capital constitué sur leurs PER est estimé à 109 000 € (rendement annuel net de 2,5 %). Ils recevront alors une rente viagère estimée à 4 500 € par an taxable à l’impôt sur le revenu comme leurs pensions de retraite (taux d’imposition à la retraite à 30 %) + prélèvements sociaux.